23 mai 2006

La politique à la louche (1)

La une de Libération du lundi 22 mai est fort alléchante : un dessin de Willem représente Sarko et Ségo se jetant du haut d’une falaise avec ce titre « 2007 c’est pas gagné » et l’article confirme ce que tout le monde sait, depuis que les sondages sondent ils se plantent et jamais aucun sondeur n’a su donner le nom d’un futur président… mais le journaliste qui veut quand même y croire - les sondages c’est sa matière première, son gagne-pain en quelque sorte - pousse l’analyse un peu plus loin et nous laisse entendre que les temps auraient changés, qu’en cette période complexe de profonde mutation, les sondages seraient plus justes…
Alors ça sera quand même peut-être Ségo ou Sarko ... Voilà le dossier de Libé.
A vrai dire on s’en fout.
Si nous sommes ce que nous sommes, et nous risquons fort d’être ce que nous sommes : des pleutres avachies aux cerveaux lessivés par des décennies de télé de merde Tapiesque , Berlusconniène, pub, Lagardéresque, Canalpluseque faussement impertinent, pub, et marchand’armesque, et maintenant la météo, pub, la météo, pub, merdre que ce soit le Sarkosysme, le Ségoroyalisme voir le Fabuisime ou le Bayrouisme qui l’emporte dans tous les cas, aucun doute ce sera bien le REALISME qui gagnera !
Le réalisme dont on nous rebat quotidiennement les oreilles aujourd’hui, et vous le savez bien : c’est l’économie qui gouverne, le marché est la seule vérité...
Au milieu de cette foire d’empoigne néo-socialo-libérale, notre seul petit espoir est qu’il y en ait au moins un qui réussisse toutefois à placer sa petite note discordante et qu’avec pédagogie il nous rappelle la théorie de l’élastique : jusqu’où peut-on lui tirer dessus avant qu’il ne pète ? L’élastique c’est la planète, l’enjeux : notre survie.
Mais bon, cela dit, s’il y en a un ou une au second tour, on est pas maso, on vote socialo, ça sera tout de même moins pénible d’attendre la glaciation (ben oui, c’est pas simple le réchauffement de la planète ça risque d’être une glaciation en Europe…), avec des festivals, les merguez de la fête de la musique, les RTT, un peu de sécurité sociale, des subs pour nos assos de quartiers et puis on a pas envie de bosser plus et la flexibilité bof…

10 mai 2006

Exhausteur d'audience

Vous êtes de plus en plus nombreux à venir lire régulièrement notre blog, entre 4 et 6 lecteurs quotidiens. C’est énorme ! Nous sommes les premiers étonnés de ce succès fulgurant. Ce qui ne devait être qu’un jeu s’est transformé en véritable succès public...Chaque moi c'est environ 1,25 lecteurs supplémentaires qui nous rejoignent pour participer à des débats citoyens de grandes qualités. Cela nous a fortement encouragé pour continuer à satisfaire votre soif de connaissances et votre demande, légitime, de divertissements.
Un grand merci à vous lecteurs fidèles ! – ta mère en slip -
Le blog de Raoul et Paul aborde maintenant une phase délicate Audrey Tatou toute nue -, un virage dangereux mais vital ! Car vivre c’est aller de l’avant , avancer – Sarkozy sado maso - progresser, faire des progrès ! Nous souhaitons donc doubler notre audience –sexe, bite, couilles - d’ici juillet (2007), pour cela, bien sûr, c’est d’abord sur vous, chers lecteurs, que nous comptons : vous avez toujours été et vous serez toujours nos meilleurs ambassadeurs. De notre côté nous ferons tout notre possible pour inventer – encore toute nue - des rubriques audacieuses à la fois proches de votre quotidien et ouvrant des portes sur le rêve - à poil à poil à poil !-

04 mai 2006

Apéromonop' cohésion sociale


Passant l’autre jour dans l’une de ces sordides maison de quartier défraîchie que les mairies – même socialistes – rechignent à financer mais le font quand même pour se donner bonne conscience et où les « acteurs sociaux » traitent les gens comme naguère dans les colonies, voilà que nous tombons sur l’affiche d’immeubles en fête et en restons tout coi tant l’affaire nous sembla ridicule. Afin d’examiner l’objet plus tranquillement à la maison, nous demandons à l’hôtesse d’accueil s’il était possible de s’en procurer un exemplaire. Bien sûr que cela était possible et il a fallu se défendre pour ne pas avoir à en empporter une centaine ainsi que moult exemplaires de la version tract et celle, cartonnée, de l’invitation. Les organisateurs de l’événement, car il s’agit d’un événement, n’ont pas lésiné sur les outils de communication. Il faut dire qu’ils sont nombreux à avoir mis la main au portefeuille pour financer l’opération dont le but est, selon le comité de pilotage : de rendre le sourire à notre ville, d’aller à la rencontre de nos voisins, de partager un moment de convivialité et de … attention… de développer la solidarité de proximité ! Dans l’ordre d’apparition des logos les financeurs sont : le sénat, le ministère de l’emploi de la cohésion sociale et du logement, la caisse des dépôts, la FNAIM, Koné, la Lyonnaise des eaux Suez, Monoprix, EDF, Ecusson, Apéricube et France Télévision. Savoir que le ministère de l’emploi de la cohésion sociale et du logement travaillent main dans la main avec Apéricube nous a rassuré.
Il y en a un qui a été un peu plus malin que les autres c’est Monoprix. En plus de son logo, le directeur de la communication, sans doute armé d’un solide BTS force de vente, a réussi à faire ce qu’on appelle à Hollywood un placement. Dans les navets américains pétaradants à gros budgets, Tom Crouze ou Brade Pite portent des baskets Nike et les montrent ostensiblement, se torchent avec Pampers et le montrent ostensiblement, s’enculent avec Durex et le montrent ostensiblement, mangent des Pizzas Hut et les vomissent avant d’aller faire la guerre. Un placement c’est ça, faire apparaître à tout bout de champs des marques, de la pacotille rutilante pour donner envie au cinéphage d’aller acheter tout ce kremp’l. Il paraît, ils l’ont dit à la radio, que dans ces gros navets il peu y avoir jusqu’à mille placements. La pub c’est vulgaire et envahissant.
Donc l’affreux jojo de chez Monop a réussi un placement sur l’affiche d’immeuble en fête où l’on voit très clairement son enseigne. Tous les voisins avides de cohésion sociale et d’Apéricube semblent en sortir la banane au visage , tel Michel Houellebecq qui affirme « j’aime leur ligne de produit, je suis vraiment bien dans un Monoprix ». Si ce n’était le présence de personnes visiblement d’origine étrangère – garants d’une cohésion sociale réussie - la mièvrerie de l’affiche pourrait nous faire penser à une scène d’Amélie Poulain.
Le plus instructif se trouve au dos du tracts : on y apprend le B. A. BA de l’organisation d’un apéro sous forme de questions / réponses : où inviter ses voisins ? : dans votre cour, votre hall, votre appartement, votre jardin ou votre maison… ; agrémentés de judicieux conseils : .n’hésitez surtout pas à vous regrouper avec d’autres voisins pour organiser ensemble cette soirée ! Chacun pourra apporter quelque chose (quiche, cidre, gâteau…)
Il fallait y penser !
Un grand merci à toute l’équipe d’immeubles en fête et en particulier à Jean-Louis Borloo et Apéricube.