16 février 2006

Bobo, ami du vélo pour la vie


Denis Baupin, adjoint vert de Bertrand Delanoë, chargé des transports à la mairie de Paris a les « honneurs » de Libération qui lui consacre sa page portait du lundi 13 février. Alain Auffray, auteur de l’article, semble mal assumer son statut d’automobiliste -tendance beauf ?- vexé par les mesures prises par la mairie de Paris en faveur des transports en communs, des cyclistes et des piétons… Le journaliste commence par une petite charge « Il avait un profil d’un gendre idéal. Comment prévoir qu’il allait se métamorphoser en tortionnaire d’automobilistes… » et plus loin « Ex conseiller de Dominique Voynet, son modèle en politique, Denis Baupin n’avait rien de l’écolodogmatique.» Notez l’usage du passé…
Puis : « Si l’on arrêt pas ce "khmer vert" , cet "ayatollah écolo" transformera Paris en un vaste quartier vert où s’égaieront des cohortes de bobos désoeuvrés... » (les noms d’oiseaux en italique sont d'un député UMPiste, la droite le plus bête de l'univers).
Quelle horreur : Paris un quartier où il ferait bon vivre ! Et tous ces bobos désoeuvrés beurkkkk…. C’est pas en faisant du vélo toute la journée qu’on va redresser la France !!!!
Bobos… Bobos ?
N’avez-vous pas remarquez l’usage de plus en plus fréquent de ce qualificatif ?
Vous allez au marché plutôt qu’au supermarché. Vous êtes un bobo.
Vous n’allez pas voir Les Bronzés 3, amis pour la vie. Vous êtes un bobo.
Vous n’avez pas recouvert de guirlandes électriques votre pavillon pour Noël. Vous êtes un bobo.
Vous dites que depuis son invention la voiture a fait vingt millions de morts, et que son usage intempestif contribue largement au dérèglement climatique, vous êtes un bobo.
Allo maman bobo...

12 février 2006

Fidel PPDA !


Imaginer que l’on puisse accorder le moindre soupçon de crédit à ce que marmonne PPDA dans son journal nous laisse totalement pantois. Nous assistions l’autre soir à une projection de Enfin pris ? de Pierre Carles (nous reviendrons ultérieurement sur ce réalisateur et ses films pour les couvrir d'éloges !) programmé dans le cadre d’un cycle ciné-débats sur les médias et, dans ce film, nous avons vu pour la première fois la fameuse interview bidon dans laquelle l’affreux Jojo fait semblant d’interroger Fidel Castro en direct alors qu’il s’agit d’un montage pitoyable. Comment un type pareil peut-il toujours être en place après une si grosse entourloupe ? Comment peut-on encore le supporter ? Mystère… Nous pourrions aussi nous demander pourquoi TF1 est la chaîne préférée des français (sur les 100 meilleurs audiences de l’année 2005, 95 sont signées TF1) et nous dire qu’elle n’est que la partie trop visible de l’iceberg médiatique… mais avec ce ciel gris, entre la menace Sarkozyenne et la grippe aviaire, nous risquerions de sombrer dans un pessimisme morbide. A quoi bon ?
En attendant des jours meilleurs ou tout simplement le printemps, on peut se consoler en se souvenant que le pompeux cornichon larmoyant a été la victime d’un attentat pâtissier mené de main de maître par l’incorrigible Noël Godin (qui relate ses exploits dans un livre jubilatoire que nous vous recommandons : Entartons, entartons les pompeux cornichons !, paru aux éditions Flammarion). On peut aussi tenter de se forger un solide esprit critique en allant lire des articles de vrais journalistes sur le site de l’observatoire des médias http://www.acrimed.org/ . Par les temps qui courent, ce n’est pas un luxe !
Ceux qui préfèreront une action plus radicale, pourront trouver de l’inspiration auprès du RAT... le réseau pour l’abolition de la télévision : 145 rue Amelot 75011 Paris. Enfin tous ceux qui pensent qu’une information libre et indépendante est vitale pour notre bonne vieille démocratie pourront soutenir l’initiative lancée par divers associations, médias indépendants et syndicats de journalistes de mettre en place des états généraux des médias http://www.etats-generaux-medias.org/
Bon, on vous laisse, on va rater le film du dimanche soir.