12 décembre 2007

On arrête de le détester, on se concentre sur l'essentiel

Il est détestable. Parfois nous nous surprenons à l'imaginer agonisant dans son sang, victime d'un attentat bien mérité pensons-nous. Il est vulgaire, parle mal (mais il parraît qu'il est capable de bien parler et qu'il fait juste un effort pour être à notre hauteur), incarne la déculturation, le simplisme, les montres Rollex, l'arrogance et moult tarres vomissables. Il nous faut pour autant arrêter de focaliser sur sa petite personne (de chair et de sang) car ils sont cent mille derrière lui. Devrions-nous croire qu'il est seul ? Ne serions-nous pas aussi simplet ? Il a été élu démocratiquement, ce fût dit et répété. Nous l'avons voulu. 53contre 47 ? Non bien plus que cela. "L'adversaire" était infecté par la même peste, la même saloperie qui nous mène à la fosse. Pourquoi portons-nous aux nues le système qui les célèbre ? Parce que nous sommes repus, lâches et fénéants, parce qu'en rentrant d'un boulot harassant et mal payé nous préférons nous vider encore la tête devant cette lucarne putride plutôt que d'empoigner des bouquins intelligents. Il y en a pourtant des milliers de ces livres. Il faudrait un peu les lire, croiser, comparer, expérimenter... réfléchir un peu et s'en parler entre amis. Amis, amis, comptez sur vous !!!!
En attendant, retrouvons-nous autour d'un bon boeuf bourguignon, ricanons sur le dos du peit con mais n'espérons pas trop de ces ricanements, tout juste une petite soupape provisoire. Quand nous serons remis, nous oublierons le masque ignoble et nous nous pencherons plus sérieusement sur les mécanismes qui permettent une telle forfanterie, un si honteux kidnaping.
Et pour nous remettre en ordre de marche,remettons-le clown berlusconien à sa juste place :

"L'été Johnny chevauche une Harley Davidson avec sa bande dans le grand Ouest américain. Mais l'équipée sauvage est devenu une pub pour verre progressifs et lunettes de soleil. Un jour, il a dit : il ne reste que Jagger et moi. Personne ne l'a cru. A part peut-être Nicolas Sarkozy"
La nuit du Fouquet's d'Ariane Chemin et Judith Perrignon, Fayard.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Saine réaction après ces 6 premiers mois difficiles (non pas que ceux qui les ont précédé l'étaient beaucoup plus cela dit). Comptons sur nous, l'arithmétique amicale étant la plus prometteuse d'entre toutes même dans un systême binaire. Et comptez donc sur moi pour décidément recommander la lecture de "La conjuration des imbéciles" de John Kennedy Toole!

Anonyme a dit…

Erratum : dans la parenthèse du commentaire précédent, je voulais évidemment dire "beaucoup moins"...

Nous... a dit…

Nous allons nous pencher sur cet ouvrage qu'un ami nous a récemment offert...