06 mars 2006

Chronique éthylique

Le spectacle n’était ni bon ni mauvais, c’est ce qui ressortait de notre conversation au bar du Théâtre quand notre ami Jacques qui passait par là nous proposa d’aller s’en jeter une petite au Madigan’s, où, selon lui, l’ambiance serait plus sympa. Nous ne nous sommes pas fait prier, saisissant cette occasion inespérée de fuir une compagnie qui nous lassait.
Jacques était dans sa plus grande forme. Le matin même, au super marché, il avait croisé Antoine Weachter au rayon confiseries en train de remplir son Caddie de bonbons Haribo. A cette heure tardive, d’y repenser le faisait encore rire !
Un grand gaillard de 120 kilos nous annonça la fermeture imminente du bar, ça tombait mal, on commençait à peine à goûter à la bonne humeur de notre ami et on venait juste d’entamer notre Guinness que nous avions eu la bonne idée de commander en pinte… Après avoir avalé notre bière -à ce prix là pas question d’en laisser une goutte- nous décidons d’aller en boire une petite dernière au Stil.
Et là, la magie de la nuit opéra. Nos épaules, ordinairement avachies, se trouvaient soudainement constellées, s’étaient la lumière noire sur nos pellicules. Il n’en fallait pas plus pour nous propulser sur la piste de danse et leur monter à tous ces kékés qu’on pouvaient encore leur en apprendre question chorégraphie. Raoul était aux anges, une petite brune bien dodue lui tournait autour. Esquissant un virevolté dont nous avons le secret nous tombons nez à nez sur Olive qui hagard n’en revient pas de nous voir dans cet état et pris de court commence l’argumentation classique de ceux qui sont là « parce que plus rien d’autre n’est ouvert à cette heure, qu’un pote (qu’il est d’ailleurs en train de chercher pour lui donner son Heineicken) l’a traîné là » .
Mais Jacques ne danse plus, il a perdu sa légèreté, Weachter a du finir ses Haribos. Notre camarade se sert ostensiblement dans une bouteille de Whisky qui ne nous appartient pas et se met à brailler « je vous méprise tous ! elle est là la France qui vote Sarko ! elle est là la France qui ne pense pas ! »
Nous pensons qu’il est maintenant temps de changer d’air, d’ailleurs, un gaillard de 130 kilos nous le fait comprendre. En partant nous tombons sur une sorte de Gothique aux cheveux longs et piercé de partout, une intuition nous fait dire que ce doit être le pote d’Olive... aussi nous nous lançons sans filet dans une improvisation humoristique débridée :
« - Avec ta gueule on se demande se que tu fous là ! T’es le pote d’Olive ?
- Non je suis avec une salope qui adore sucer les mecs...
(Nous feignons un demi-tour)
- Elle suce que les beaux mecs, cassez-vous !
Puis nous revoilà à l’air libre.
Dans la rue des types montrent leur cul en gueulant. Une valeur sûre !
Voteront Sarko ?

4 commentaires:

nico a dit…

J'aime beaucoup!!!

Nous... a dit…

Et bien ça nous fait grand plaisir cher ami. Peut-être est-ce que par ce que vous vous identifiez à l'un des protagoniste de cette affaire !
Raoul, sercétaire de Paul

Anonyme a dit…

Bravo pour cette soirée un peu dévergondée. Mais combien te restait-il de grammes d'alcool dans le sang lorsque tu as écrit l'article pour que tu en oublies même le "y" de "éthylique" ? Et dans le titre en plus !

Nous... a dit…

Merci Bernard ! et pour me punir voici 10 lignes d'éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthyliqueéthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique éthylique